Rogelio LOZANO Enseignant-chercheur
| GI - Génie Informatique | HEUDIASYC - Heuristique et Diagnostic des Systèmes Complexes
Compétences clés
On aimerait jouer avec. Mais les drones imaginés à l’UTC sont des petits bijoux fragiles et… coûteux. Le laboratoire Heudiasyc a démarré en 1997 en achetant des petits hélicoptères. « Ce modèle était un peu dangereux », se souvient Rogelio Lozano, enseignant-chercheur au sein de l’unité mixte de recherche. Désormais, l’unité "bricole" sur des hélicoptères quadri rotors (à quatre hélices).
Il existe déjà, en France, des avions drones conçus par la société Sagem. « L’intérêt de l’hélicoptère réside dans sa capacité à réaliser un vol stationnaire. » Là où l’avion passe rapidement, l’hélicoptère peut rester sur place et récupérer des informations. « Nous travaillons sur plusieurs problématiques : améliorer l’autonomie énergétique du drone, miniaturiser les instruments qu’il emporte, assurer sa stabilité notamment par rapport au vent ».
Les ingénieurs du laboratoire jouent sur la configuration des composants et peaufinent l’automatisation en « agissant sur les algorithmes pour la stabilisation, les commandes, sur le choix des moteurs, des actionneurs, des hélices. » Le drone doit aussi être capable de se situer et d’éviter des obstacles via des capteurs ou des caméras comme, par exemple, une centrale inertielle, un GPS, des ultrasons et de l’infrarouge. Et le tout ne doit peser que quelques centaines de grammes.
Le laboratoire Heudiasyc travaille avec la DGA (Direction Générale des Armées). L’objectif ? Faire voler des appareils capables de survoler des zones critiques dans le cadre d’opération du GIGN par exemple, pour prendre des photos de la situation et les ramener. Les robots volants seraient également très utiles pour la surveillance des feux de forêts, le survol de centrale nucléaire ou de zones inondées pour repérer des victimes et donner des indications précises aux secours.
L’équipe de l’UTC travaille aussi à la conception de véhicules qui aient à la fois la performance des hélicoptères (décollage et atterrissage vertical, avance lente) et celle d’un avion à voilure fixe (avance rapide, longue portée, endurance). Toutes ces applications civiles nécessitent un degré de sécurité maximum. « Un drone qui tombe en temps de guerre c’est acceptable. En temps de paix, non. » Autre souci, le statut juridique de ces drôles de petites machines. La présence d’un drone dans l’espace aérien n’est pas prévue. Et la question de la responsabilité d’un véhicule autonome n’est pas encore tranchée.
Contacts
Rogelio LozanoProfesseur
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